Pour y parvenir, Aubervilliers avait fait le choix, en 2003, de confier la mission de définition, de préparation et de livraison des repas au Syndicat Intercommunal pour la Restauration Collective (SIRESCO).

Cela permet aujourd’hui, avec 18 communes de la région parisienne, de mutualiser les moyens techniques et administratifs afin de produire des repas à des tarifs abordables.

Grâce à ce dispositif, nous avons pu, en cette rentrée 2019, proposer aux parents d’élèves une baisse des tarifs de cantine, via la réforme du quotient familial, et la mise en place du « double plat » destiné notamment à s’adapter à nos nouvelles habitudes alimentaires.

Pour autant, cet accès facilité à la restauration scolaire doit s’accompagner d’une mission d’éducation nutritionnelle et éco-responsable.

En prenant en charge la fabrication et la livraison des repas, le SIRESCO s’était engagé à remplir efficacement ce rôle essentiel qui contribue à améliorer la vie scolaire en permettant de bonnes conditions d’apprentissage.

Pourtant, depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent notamment celles des associations et des collectifs de parents d’élèves qui mettent en lumière les manquements relatifs à la qualité du service, au contenant et contenu des repas, à la traçabilité des produits et, récemment, au retard de livraison.

Je partage leurs préoccupations légitimes visant à obtenir des améliorations visibles de ce service public.

C’est d’ailleurs dans ce cadre que j’avais interpellé le SIRESCO en juin 2018 suite à un manquement de la qualité des repas.
Avec d’autres maires, nous avions ainsi obtenu une meilleure gestion à travers l’amélioration des conditions de gouvernance.

Cependant, dans le contexte actuel où les recommandations en matière de santé publique s’accompagnent de nouveaux enjeux écologiques, il est devenu nécessaire que la Commune assume la mission de restauration scolaire.

C’est pourquoi j’ai souhaité qu’une étude financière soit menée afin de quitter le SIRESCO et de réaliser une cuisine centrale à Aubervilliers.

Il s’agit d’un effort financier conséquent évalué à plusieurs millions d’euros d’investissement auxquels doivent s’ajouter les frais de fonctionnement.

En attendant l’aboutissement de ce projet important pour la Commune, nous continuerons à veiller auprès du SIRESCO à la qualité des repas servis aux élèves d’Aubervilliers.

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice-présidente du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis