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Mise à l’abri ce jeudi 28 novembre de quelques centaines de réfugié-e-s du campement de la Porte d’Aubervilliers : la problématique reste entière !
Le démantèlement du campement de la porte de la Chapelle au début du mois de novembre, considéré comme une avancée, n’a dans les faits permis que d’apporter des solutions provisoires.
L’accueil dans les lieux d’hébergements de quelques centaines de personnes a laissé à l’abandon la plupart des réfugié-e-s qui se sont dirigé-e-s principalement vers le campement de la Porte d’Aubervilliers, le long des voies du périphérique parisien, à quelques encablures d’Aubervilliers.
Des milliers de personnes y vivent sous des tentes, dans des conditions indignes et dans le dénuement le plus total.
Alors que ce jeudi 28 novembre, la Préfecture de Police de Paris organisait une opération de « mise à l’abri » destinée à sécuriser le campement et à déplacer quelques centaines de personnes vulnérables (femmes isolées, mineurs, familles), la problématique reste entière.
La politique migratoire de l’union européenne, durcie par le gouvernement ces derniers mois, aggrave considérablement la situation.
La récente annonce sur les « quotas d’immigration » et le renforcement des complications des démarches de demande d’asile, visent à accabler d’avantage ces migrant-e-s démuni-e-s.
Sans considération aucune pour les droits humains, la politique gouvernementale conduit à une surenchère xénophobe, où les discours de haine vis-à-vis d’elles et d’eux se banalisent et où, pour certaines et certains, les valeurs humanistes disparaissent au profit de leur confort individuel.
Fort heureusement, il existe sur le terrain des ONG, associations, des bénévoles, des militantes et militants qui œuvrent au quotidien pour pallier à l’urgence humanitaire.
Je déplore l’existence même du campement à la périphérie d’Aubervilliers et regrette les difficultés pour les habitantes et habitants des quartiers qui les accueillent.
Plus que jamais, il est temps de sortir de cette politique qui ne respecte pas les principes les plus élémentaires d’accueil des réfugié-e-s de la convention de Genève.
Il est temps de donner les vrais moyens pour assurer pleinement nos obligations en matière de droits humains.
Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice-présidente du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis