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L’ancien parking des Joyeux va être végétalisé
De la vie devrait bientôt jaillir des morceaux de bitume tristement enchevêtrés sur l’ancien parking des Joyeux, entre la résidence du même nom et la Maladrerie.
De la végétation va être implantée par une agence paysagiste, avec le concours d’une habitante, l’artiste Sylvie Da Costa. Le chantier de cinq jours est prévu d’ici octobre, ont annoncé l’OPH, propriétaire du terrain et bailleur de la Maladrerie, et le service municipal de la Démocratie locale, lors d’une réunion publique début juillet.
La nouvelle a visiblement rassuré les habitants présents. Le choix de briser le revêtement de la dalle avait été fait par l’OPH il y a près d’un an, suite aux plaintes des locataires quant aux nuisances sonores, et devant la difficulté d’obtenir un consensus sur une solution de réaménagement. « C’était insupportable. Beaucoup de
jeunes se rassemblaient jusqu’à une heure très tardive. Il y avait des rodéos de
scooters », se souvient une locataire qui, si elle juge la décision de l’OPH radicale,
s’est sentie soulagée. La dalle rendue impraticable, « on n’est plus dérangés »,
constate-t-elle.
Comment en est-on arrivé là ? Le parking, historiquement propriété de la résidence
des Joyeux, présentait de longue date des nuisances liées à la mécanique sauvage et aux dégradations de véhicules. Il y a quelques années, l’OPH a repris le terrain qui,
devant les difficultés persistantes, a finalement été fermé aux voitures. La dalle est
alors devenue lieu de rendez-vous et d’incivilités...
jusqu’au point de rupture.
« On garde le côté impraticable, mais on habille la dalle » Sans retirer les gravats présents ni les barrières actuelles, le nouveau projet de l’OPH consiste à ajouter près de 70 m3 de terre et gravier pour faire pousser plusieurs variétés de plantes de rocaille, petits arbustes et fleurs colorées.
« On garde le côté impraticable, mais on habille la dalle. C’est une solution légère en attendant les aménagements possibles dans le cadre du programme de rénovation urbaine sur le quartier », pointe Tristan Lindeperg, chargé de mission à l’OPH.
« Nous nous inspirerons du jardin de rocaille, ou jardin alpin, qui utilise les interstices entre les cailloux », précise l’agence Wagon Landscaping, qui a déjà mené des projets de conversion d’anciennes dalles de parkings en espaces mixant asphalte et végétation.
Les habitants, eux, espèrent que ce projet d’embellissement parviendra à pérenniser
le calme qui règne désormais à cet endroit.
Naï Asmar