Contenu

Grand Paris Express : La Société du Grand Paris doit préserver le cadre de vie des habitant.e.s

Des habitant.e.s de la Maladrerie m’ont remis une contribution qu’ils ont portée dans l’enquête publique menée concernant les travaux de la ligne 15. Un puits d’aération doit être construit dans le square de la Maladrerie, ce qui aura pour conséquence de priver le quartier de ce point de verdure et de fraîcheur jusqu’à la fin des travaux.

Aubervilliers est, du fait de son histoire, une ville minérale et dense. La priorité pour construire l’avenir, c’est de protéger les espaces verts existants et d’en créer de nouveaux, d’aérer notre ville en empêchant les projets pharaoniques et de poursuivre la transition écologique que la Municipalité a amorcée.

La Société du Grand Paris (SGP), en charge des travaux, a annoncé la semaine dernière dans la presse qu’elle planterait trois fois plus d’arbres qu’elle n’en couperait dans le square. C’est un pas en avant. Toutefois, les arbres sont plus que trentenaires et mettront des années à atteindre la même maturité. La question de la vie des habitant.e.s pendant les travaux reste entière.

Alors que les Albertivillarien.ne.s subissent déjà les conséquences du retard du chantier de la ligne 12, il serait injuste et inacceptable que le chantier de la ligne 15 prolonge ce calvaire.

La Municipalité se félicite que l’État prenne enfin l’initiative de réduire la fracture territoriale et de construire des infrastructures de transport. Mais le présent des Albertivillarien.ne.s ne doit pas pour autant être sacrifié. La SGP doit les associer aux choix qui auront des conséquences importantes sur leurs vies dans les prochaines années.

La Municipalité demande à la SGP de tout mettre en œuvre pour préserver le square de la Maladrerie. Des garanties doivent être rapidement apportées sur un calendrier resserré et la conduite des travaux.

Aubervilliers a le droit à une pause après l’ouverture de la ligne 12. Le futur chantier doit être le plus court possible. Les nuisances liées aux travaux doivent être réduites à leur minimum. Les habitant.e.s et les commerçant·e·s doivent être indemnisés à la hauteur du préjudice subi.

Sur tous ces points, la Municipalité continuera d’apporter son soutien aux habitant.e.s légitimement mobilisé·e·s dans l’intérêt général.

Aubervilliers est une vraie ville. Elle compte près de 90 000 habitant.e.s qui doivent être respecté·e·s. Elle a le droit d’aménager son centre-ville et de recréer partout les espaces de convivialité indispensables au vivre-ensemble. C’est une question de justice !

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers
Vice-présidente du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis