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Déclaration de la maire sur le chantier de la ligne 12

Mobilisons-nous pour rappeler à l’Etat ses engagements et obtenir l’égalité !
Rendez-vous lundi 9 avril à 11 h Place de la Mairie puis 18 h Salle du Conseil.

Nous venons d’apprendre par la direction de la RATP une nouvelle très inquiétante concernant le chantier de la ligne 12.

Les stations Mairie d’Aubervilliers et Aimé Césaire ne seront pas mises en circulation en décembre 2019. Des difficultés techniques ne permettent pas, semble-t-il, de poursuivre actuellement le chantier.

C’est incompréhensible et inadmissible.

La majorité d’entre nous, élu.e.s, citoyennes et citoyens, nous vivons depuis des décennies dans l’attente de l’arrivée de ce métro en centre-ville.

Nous l’avons obtenu à force de mobilisation, de pression, voire de justifications. Aubervilliers est pourtant l’une des rares villes limitrophes de Paris à ne pas avoir son métro en centre-ville.

Puis, est arrivé le premier coup de pioche du chantier. Au fil du temps, il a dénaturé notre environnement, créé des nuisances tant pour les riverain.e.s, les écolier.ère.s, les commercant.e.s et a généré d’importantes difficultés de circulation.

Patience, nous nous disions. Patience, c’est pour la bonne cause.

En 2014, gros coup dur. Avec Pascal Beaudet, nous apprenions, par voie de presse, que le métro ne verrait pas le jour comme prévu en 2017 mais en 2019.

Nous avons accepté, persuadés que le jeu en valait la chandelle. Après tout, deux années de plus, soit 5 années supplémentaires à l’époque, permettraient de perfectionner ce mode de transport qui sera utilisé par des milliers de citoyennes et citoyens.

Aujourd’hui, nouveau coup dur. Le chantier est à l’arrêt !

Comment en est-on arrivé là après tant d’années de travaux ?

Lorsque je me suis entretenue il y a un mois avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne, ancienne PDG de la RATP, cette dernière m’avait réaffirmé ce qu’elle m’avait écrit par courrier en 2017. L’objectif, disait-elle, était bien l’ouverture des stations Aimé Césaire et Mairie d’Aubervilliers en décembre 2019.

Madame la Ministre, pourquoi une telle affirmation ? Avons-nous droit à votre respect ?

Quelques semaines après l’annonce par le Premier ministre du report de la ligne 15, comment ne pas interpréter cela comme une preuve manifeste de mépris à l’égard d’Aubervilliers, de la Seine-Saint-Denis et de la banlieue.

Le préjudice causé est important. C’est la raison pour laquelle la Commune engagera toutes les dispositions juridiques nécessaires pour que l’Etat, le STIF et la RATP prennent pleinement leurs responsabilités.

Je demande à ce qu’une délégation, composée de parlementaires, habitant.e.s, associations de riverain.e.s et commerçant.e.s, soit reçue par la ministre des Transports, Madame Elisabeth Borne.

Nous demanderons qu’une commission d’experts indépendants soit désignée afin d’apporter des réponses concrètes sur l’avancée des travaux et obtenir des échéances quant à la fin du chantier.

Comme nous l’avions fait pour obtenir notre piscine à dimension olympique, j’appelle une nouvelle fois à la mobilisation.

Habitantes et habitants, notamment celles et ceux qui viennent de s’installer à Aubervilliers motivés par l’arrivée du métro, salarié.e.s, entreprises, bailleurs, associations de la ville, dont Métr’Auber, parlementaires, toutes et tous je vous invite nombreuses et nombreux à un rassemblement le lundi 9 avril 2018 sur la place de la mairie. Des cars seront mis à disposition pour nous rendre, ensemble, sur un lieu de rassemblement à Paris.

Mesdames et Messieurs, Aubervilliers continuera à lever la tête jusqu’à ce que l’on nous respecte !

Mériem Derkaoui
Maire d’Aubervilliers