Ville d’Aubervilliers

« Journée sans départements »

publié le 25 janvier 2018 (modifié le 2 février 2018)

Tous les départements d’Île-de-France ont pris la décision d’organiser une journée sans départements ayant pour objectif de faire prendre conscience au gouvernement des risques et des conséquences négatives que ces réformes territoriales engendreraient pour les habitants.

Un rassemblement ouvert à tous sur le parvis de la Préfecture à Bobigny est organisé à partir de 10 h.

Vœu adopté à l’unanimité lors du dernier conseil municipal

La Seine-Saint-Denis ne doit pas disparaître !

La libre administration des collectivités et la décentralisation sont des atouts essentiels de la vie démocratique et institutionnelle de notre République. Ce sont des conquêtes politiques qui ont permis et permettent d’assurer le développement économique et social des territoires. Elles garantissent l’expérimentation, l’innovation et la réalisation de projets et ouvrent la voie à des politiques d’ordre national notamment en termes de services publics. A Aubervilliers, ce sont notamment l’accès à la santé, aux loisirs, à la culture, au logement qui ont été développés au-delà des compétences qui nous étaient dévolues. Elles font le patrimoine social, économique et politique de la ville et ont permis d’avancer vers l’égalité républicaine alors que la précarité et les inégalités entre territoires sont des réalités pesantes.
Ces avancées sont menacées depuis plusieurs années par les logiques d’austérité, de mise en concurrence des territoires dont la réforme de métropolisation est la dernière en date. Au lieu de favoriser la coopération, ces projets concentrent les pouvoirs et les richesses aux mains d’un grand centre et menacent l’expression démocratique.
Le 24 décembre dernier, le préfet de région Michel Cadot a rendu son rapport sur l’évolution institutionnelle de la métropole du Grand Paris. Il confirme nos craintes puisque ce document propose la suppression a minima de trois des départements de petite couronne, voire de la grande couronne.
Le département de Seine-Saint-Denis est donc dans la ligne de mire. Même s’il est indiqué que les compétences seraient réparties dans les autres collectivités existantes, nous affirmons que c’est plus qu’un débat institutionnel qui se joue. Aubervilliers, comme les autres villes du département, est directement menacée. Des pans entiers de l’intervention publique en Seine-Saint-Denis seraient menacés comme l’accès aux crèches pour les jeunes parents, la prévention spécialisée, l’action sociale, le droit à la culture, au sport, à l’enseignement tant les coopérations et projets sont multiples entre le département et la commune d’Aubervilliers.
Nous refusons cette logique de recentralisation et de suppression des services publics qui ne dit pas son nom.
Nous affirmons au contraire qu’il faut œuvrer à la liberté d’administration des collectivités territoriales et aux projets de coopération notamment avec les Etablissements publics territoriaux. La concertation avec les élus locaux de Seine-Saint-Denis et d’Ile-de-France doit être mise en place.
Si le gouvernement valide ce projet funeste, nous souhaitons l’organisation d’un référendum pour permettre l’expression démocratique des citoyens pour décider de l’avenir des institutions et des services publics. Le débat démocratique doit avoir lieu.