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Veolia, bienvenue chez nous !

Les personnels du siège de Veolia emménagent face au Millénaire.

Ils s’appellent Romain, Asmara, Gaëlle… Ils résident à Paris, Vincennes, Levallois... 1 800 salariés de Veolia, la multinationale de l’eau, du recyclage et de l’énergie, vont désormais venir travailler chaque jour dans leurs bureaux d’Aubervilliers, face au Centre commercial Le Millénaire.
Les cadres et personnels administratifs du groupe emménagent en effet, par vagues, en octobre et novembre dans le nouveau siège, flambant neuf, après un an et demi de travaux intensifs. Après les locaux de l’ouest parisien, c’est désormais dans le nord, à la Porte d’Aubervilliers, que l’histoire de Veolia va s’écrire.
Impliqué depuis le départ dans le choix du site il y a cinq ans, Antoine Frérot, PDG
de Veolia, emménagera parmi les premiers, le 18 octobre.
« C’est important tant sur
les plans qualitatif que symbolique. Cela nous permettra de bien accueillir nos collaborateurs et marquera le transfert du centre de décisions du groupe dans ce nouveau bâtiment dès le premier jour
 », affirme-t-il.
Passer de l’Arc de Triomphe à ce quartier à cheval sur Aubervilliers et Paris XIXe, fut-il en complète mutation et plein de promesses, comme de réduire la facture du loyer, n’a pas toujours été facile à faire accepter aux équipes.

« On est en pleine découverte »

« Je travaillais avenue Kléber dans le XVIe, à proximité immédiate des moyens de transport et services, d’où un gain de temps », lançait avec une pointe de regret une salariée en visitant pour la première fois le nouveau siège en septembre.
« C’est un changement radical, on est en découverte », reconnaissait une autre. Pour qu’ils prennent leurs repères, la direction n’a pas lésiné sur les moyens : plaquettes avec plan d’Aubervilliers et des quartiers parisiens mitoyens, films de présentation, réunions collectives, et même parcours ludiques autour du siège.
« On leur a donné une liste de choses à ramener – pain, journal… – et ils devaient se débrouiller », explique ainsi le service de la Communication interne.

De quoi se familiariser avec un quartier qui, en lieu et place des anciennes friches
et entrepôts, regorge aujourd’hui de lieux de restauration, commerces et bureaux,
dont le nouveau ministère de la Justice, et jouit de la station de RER Rosa Parks inaugurée l’année dernière.
Reste que certains usagers du métro redoutent la distance jusqu’à la station Front populaire. Soit une dizaine de minutes de marche, ou un trajet en navette d’Icade, propriétaire du bâtiment. « J’ai aussi une appréhension car, dans les médias, j’entends parler de faits divers à Aubervilliers », confie une salariée.
Un autre précise : « Même si je ne connais pas la ville, j’associe une certaine image d’insécurité à des quartiers plus excentrés. Et le siège, lui, est une petite ville en soi ».
Car oui, il en jette le bâtiment en verre de cinq étages de 45 000 m2, face à la darse miroitante, conçu sur mesure par l’architecte Dietmar Feichtinger. Avec une forme en U (en V comme Veolia, disent les services internes), il ceint un jardin verdoyant. Moderne, il utilise des techniques innovantes pour réduire la consommation d’énergie.
Surtout, il sera équipé de nombreux services : restaurant, saladerie, salle de sport, conciergerie pour des services du quotidien – pressing, formalités administratives –. Fonctionnera-t-il comme une bulle déconnectée de la ville qui l’entoure ?

Footing sur les quais, piscine en centre-ville…

« On peut penser qu’à l’heure du midi, des salariés auront envie de circuler, faire un
footing sur les quais du canal, ou pousser jusqu’au centre-ville pour aller à la piscine
par exemple, anticipe Helman le Pas de Sécheval, secrétaire général du groupe. Les
craintes éventuelles seront très certainement levées quand les personnes se feront
leur propre expérience
 ».
Le changement le plus profond porterait alors sur l’organisation du travail, complètement remise à plat. « On passe de bureaux séparés à des open space », s’inquiète une salariée. Les espaces individuels sont réduits au minimum, les espaces collectifs agrandis, pour une nouvelle manière de travailler. Déménager oui, mais surtout s’adapter !

Naï Asmar